collaboration Internationale dans le domaine des sciences du cerveau

« La Fondation Jean-François et Marie-Laure de Clermont Tonnerre est centrée sur la vie et entend apporter son soutien à la création, qu’elle soit scientifique ou artistique.

Le cerveau humain est la source de toute recherche et de toute créativité, ce qui a fait dire à Albert Einstein que « les arts et les sciences sont les branches d’un même arbre » … Ce sont aussi deux des cinq thèmes identifiés comme sujets d’intérêt de prédilection pour notre Fondation.

Il nous a donc paru parfaitement légitime de soutenir l’initiative d’une collaboration internationale dans le domaine des sciences du cerveau, menée conjointement par le Sainsbury Wellcome Center (SWC) de Londres et le centre Edmond et Lily Safra (ELSC) de l’Université hébraïque de Jérusalem.

L’objectif originel de cette collaboration vise à renforcer les liens entre les instances universitaires d’Israël et du Royaume Uni grâce à la recherche.

Pour y parvenir de façon pratique, l’idée est de mettre en place une plateforme destinée à encourager les échanges et promouvoir les collaborations entre les deux centres de recherche de renommée mondiale, tous deux assez récents, et s’attachant à combiner théorie et expériences pour tenter d’appréhender et comprendre le fonctionnement du cerveau au niveau systémique et plus particulièrement génétique et cellulaire.

Concrètement, cette collaboration sera rendue possible grâce à des subventions locales et des rencontres mutuelles.

Le financement obtenu permettra de réunir les scientifiques de chacune des deux institutions dans le cadre d’un colloque annuel qui se tiendra alternativement à Jérusalem et à Londres et contribuera à soutenir et encourager les échanges d’étudiants entre les deux pays.

Michel de Montaigne disait : « Il faut voyager pour frotter et limer sa cervelle contre celle d’autrui. »

De façon plus prosaïque les confrontations et la mise en commun des savoirs et recherches restent les plus sûrs moyens de progresser et de parvenir à des résultats tangibles et avérés.

Le cerveau représente très probablement la structure la plus complexe du monde vivant.

Il est l’organe par excellence chargé de collecter, stocker mais aussi traiter des informations de toute nature, y compris à composante temporelle.

Il doit tout à la fois cordonner les fonctions vitales de l’organisme et permettre à ce dernier une survie adaptative dans des conditions environnementales non maitrisées.

Il doit de surcroît assurer sa projection dans le futur par la reproduction, et dans le passé grâce à ses capacités cognitives uniques.

Comprendre le cerveau est un formidable défi scientifique de notre époque.

On a longtemps considéré que le cerveau se formait pendant la vie intra-utérine et procédait pendant la phase de maturation infantile à la mise en place définitive de ses circuits appelés à résister aux outrages du temps, les neurones n’étant pas capables de se reproduire et présentant des capacités de régénérescence très réduites.

On sait aujourd’hui que le cerveau modifie sa structure non seulement au cours de son développement mais tout au long de sa vie. Il dispose d’une plasticité qui lui permet de s’adapter et de compenser dans une certaine mesure les disparitions neuronales dues au vieillissement. On est certes très loin d’une promesse de jouvence éternelle, mais l’analyse et la compréhension de ces phénomènes suscitent un réel espoir de progrès à venir dans le traitement et la lutte contre les affections neurodégénératives par exemple qui touchent un nombre croissant de personnes notamment en raison du vieillissement de la population.

Les nouvelles technologies génèrent une multitude de données sur les synapses, les types de cellules neuronales et les circuits complexes qu’elles forment. Ces données doivent être théorisées de façon cohérente, biologiquement plausibles et testables.

Pour que la recherche soit unifiée, elle doit être précédée d’interactions étroites entre expérimentateurs et théoriciens.

Les chercheurs de l’ELSC et du SWC lanceront des projets à haut risque et à gain élevé qui ne sont normalement pas financés par des agences gouvernementales.

Ces deux institutions partagent la conviction que la recherche sur le cerveau doit être interdisciplinaire, et combiner les approches théoriques, biologiques et cognitives en neurosciences.

Leur but respectif et commun est de soutenir la recherche qui permettra de développer la compréhension théorique des problèmes biologiques dans le domaine des neurosciences dans le but de mieux appréhender le fonctionnement normal et pathologique du cerveau, ce qui pourrait conduire à en corriger les défaillances voire améliorer les performances. »