Le leadership: une force impalpable et stratégique

Le leadership, une force impalpable et stratégique

Le leadership: une force impalpable et stratégique

Le leadership, force impalpable et stratégique, est souvent défini par une longue checklist de qualités à posséder pour celui qui s’en prévaut.

Pour le Général De Gaulle elle comprenait pêle-mêle : vision, courage, responsabilité, autorité, morale, prestige, exemplarité, mais aussi confiance et sens de l’honneur.

L’étymologie du mot est significative : en anglais le leader est le meneur d’un parti politique et non, comme on le pense souvent, le chef qui lui est désigné par ses pairs : et la différence est notable !

Définition du leadership

Le leadership s’entend donc comme la capacité d’une personne à motiver et rendre les autres capables de contribuer efficacement au succès et à la pérennité de l’organisation ou de l’institution dont ils sont membres.

Il y a dans cette notion de leadership une mission de responsabilisation de l’autre et d’incitation à lui faire mettre le meilleur de lui-même au service d’une cause commune.

On pourrait aller jusqu’à dire que le leader est un révélateur de talents !

Les qualités et compétences d’un leadership efficace

Si je m’attache à lister les qualités et compétences d’un leadership efficace, la confiance me semble être le préalable obligatoire.

Se faire confiance est une chose, mais en entreprise, faire confiance aux autres rend possible la délégation de tâches et l’écoute, voire la prise en compte d’expertises extérieures et d’avis parfois contraires. Donner sa confiance à des collaborateurs, les rend autonomes et motivés. Ce sont là les premières étapes d’un parcours qui doit les mener à la performance.

Un bon leader doit faire preuve d’intégrité et s’attacher à communiquer avec sincérité et transparence.

Le challenge est double car il faut savoir avec autant de justesse encourager la réussite et assumer les erreurs en cas d’échec sans chercher à modifier les paramètres de la réalité.

Il ne faut pas sous-estimer le bonus découlant de cette ouverture d’esprit : les collaborateurs eux aussi se sentiront libres de s’exprimer en toutes circonstances.

La capacité d’écoute d’un leader

Savoir écouter est une source d’informations à la fois factuelles et comportementales. Un collaborateur qui a le sentiment d’avoir été écouté – mieux, entendu -sera forcément plus investi et soucieux de trouver des solutions. L’écoute renforce le climat de sécurité

Pour motiver les membres d’une équipe il faut savoir fixer des objectifs clairs.

Un leader inspirant doit permettre à chaque salarié de comprendre comment il peut apporter sa contribution individuelle et en quoi celle-ci participera à la réussite commune escomptée.

Plus que jamais aujourd’hui, les jeunes générations ont besoin de trouver un sens à leur vie.

Ils se tournent donc spontanément vers des entreprises dont ils connaissent et admirent les engagement sociaux et sociétaux et dont ils partagent les valeurs.
Incarner ces valeurs fait du leader le meilleur des fédérateurs !

La communication est indispensable à une bonne transmission des connaissances

Établir des relations entre et avec les collaborateurs va dans le sens de la libération et de l’expression des talents. Cela s’entend également lorsqu’il s’agit d’intégrer un nouveau venu dans une équipe.

De plus un bon communicateur transcende la communication écrite et verbale et doit être en mesure de transmettre, même quand il ne dit rien, un sentiment de non jugement.

La récompense de bonnes initiatives pourrait paraître infantilisante, mais l’expérience prouve que c’est une source d’énergie comportementale et psychologique : le fait de partager avec l’ensemble des collaborateurs les bons résultats de certains permet de stimuler l’esprit de performance de tous.

L’innovation est capitale dans ce monde en perpétuelle évolution

Le rôle du Leader est d’encourager au maximum les membres de son équipe à demeurer curieux et soucieux de tester de nouvelles idées : l’intelligence collective est un moteur !

Un savant dosage est à opérer entre l’humilité et la conviction.

On ne devient pas leader sans croire en soi mais il convient de rester vigilant et garder à l’esprit qu’on peut aussi avoir tort et savoir le reconnaître en temps voulu.

Lister les compétences requises de façon exhaustive serait trop long mais si je dois m’attacher à mentionner celles qui me paraissent essentielle, je parlerais d’intelligence d’entreprise et émotionnelle, de pensée critique et créative, de sens de la planification stratégique et de capacité à être multitâche.

On pourrait en déduire que n’est pas leader qui veut…mais tout est perfectible, à commencer par soi-même !

Un certain nombre de compétences peuvent s’acquérir sur le terrain en suivant 3 axes:

  • Sortir de sa zone de confort en s’engageant à faire des tâches qui dépassent la routine quotidienne,
  • Demander spontanément davantage de responsabilités
  • Cibler des compétences spécifiques et créer un plan d’action pour les améliorer.

Leader virtuel: diriger une équipe à distance

Un mot du leadership en période de télétravail qui a été déployé en urgence pour permettre la continuité de l’activité économique en période de crise sanitaire.

Les équipes concernées n’étaient pas préparées à ce changement radical de conditions de travail. Comment s’expriment les compétences d’un leader efficace par écrans interposés ? Peut-on être un bon leader virtuel et diriger une équipe à distance?

On doit parler ici de sensibilité interpersonnelle pour qualifier l’aptitude à mesurer le style de communication et à cultiver le sens aigu du relationnel. C’est là sans doute le maitre mot d’un leadership qui a dû se décliner avec force diplomatie, chaleur et accessibilité pour fournir conseils et soutiens à tous ceux qui devant leur écran ont pu en avoir cruellement besoin.

L’humanisation de la relation aux autres a dû être décuplée. Les modes de communications étant modifiés, la préservation des performances n’en est pas moins demeurée vitale.

La cohésion d’équipe

Pour maintenir la cohésion d’équipe il a fallu mettre en place une entraide virtuelle, mais bien réelle ! Le rôle du leader a dû se parer de pédagogie pour conforter – et rassurer – certains collaborateurs moins à l’aise avec l’usage des outils numériques.

Cette capacité d’inspirer les autres et de les aider à connaître et exprimer leur plein potentiel exige donc bien une intégrité personnelle, de fortes valeurs morales et un profond respect des valeurs fondamentales et de la dimension humaine de chaque collaborateur dans ce qu’elle a de plus profond.

Parmi les leaders emblématiques souvent cités, on retrouve Nelson Mandela, Winston Churchill, Abraham Lincoln, Charles de Gaulle, ou encore Gandhi et Steve Jobs.

Un point est commun à tous, et pour ma part, je le trouve parfaitement identifié , non sans humour, par Napoléon Bonaparte qui donnait la définition suivante : « un leader est un dealer d’espoir».