Next Generation Learning Challenges – Jean-François De Clermont

Next Generation Learning Challenges

Next Generation Learning Challenges – Jean-François De Clermont

On parle beaucoup de la génération Z, ces jeunes gens nés après 1995, arrivant aujourd’hui sur le marché du travail. Force est de constater que leur mode de fonctionnement n’a plus grand-chose à voir avec ce qui nous était familier. Ils sont nés et ont grandi avec internet et les réseaux sociaux induisant une autre façon d’accéder à l’information – voire à la culture – et de la traiter.

Mais contrairement à ce que l’on pourrait déduire de notre observation comportementale, ces jeunes ont une vraie soif d’apprendre et utilisent une grande partie de leur temps libre à des activités qu’ils qualifient eux-mêmes de productives et créatives.

Méthodes d’apprentissage basées sur les nouvelles technologies

Dans quelles mesures peut-on leur proposer les clés d’un apprentissage réussi et adapté ? Une chose est sûre, ils ont besoin de motivation et envisagent difficilement de s’engager sans intérêt ou passion.

Dès lors qu’ils l’ont identifié, ils procéderont par eux-mêmes dans un premier temps aux recherches afin d’en savoir plus et s’orienteront vers des méthodes d’apprentissage basées sur les nouvelles technologies et le jeu avec une dimension communautaire, et l’idée de développer la notion d’appartenance à un groupe qui sait pourquoi il exécute une tâche plutôt qu’une autre.

La nouvelle génération s’attache à reconfigurer la notion même d’apprentissage qu’elle entend s’appliquer à elle-même.
L’époque n’est plus à l’intellectualisation des enseignements : la vie a engendré une exigence de mise en pratique immédiate des compétences. Les expériences sont faites pour être partagées et l’apprentissage de terrain est une valeur sûre.

Communauté d’apprentissage

Dans une certaine mesure le système universitaire tel que nous l’avons connu a vécu. Place au développement de communautés d’apprentissage.

L’enseignement doit permettre aux individus mais aussi aux nations à la fois d’identifier et de développer les connaissances et les compétences qui seront à même de générer pour eux de meilleurs emplois et partant de meilleures conditions de vie. La prospérité censée en découler devra favoriser l’inclusion sociale. Les étudiants recherchent davantage de transparence sur l’adéquation des cours qui leur sont dispensés avec la préparation de leur avenir professionnel.

Si l’on s’en tient à la définition littérale de la notion d’apprentissage, il ne s’agit ni plus moins que du système de formation d’une nouvelle génération de praticiens avec instruction en cours d’emploi et études d’accompagnement. Il en va ainsi de l’alternance, système d’enseignement d’un métier fondé sur une phase pratique et une phase théorique dans le cadre d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation.

Est-il nécessaire de souligner l’importance de ces expériences d’apprentissage professionnel qui aident les jeunes à apprendre un métier en échange d’un travail continu pendant une période convenue après acquisition de compétences mesurables.

Nouveaux modèles éducatifs

Partir étudier aux Etats-Unis a toujours été un choix très populaire chez les étudiants.

Aujourd’hui, EDUCAUSE, association à but non lucratif regroupant la plus grande communauté de leaders des secteurs technologiques, académiques, industriels et universitaires a lancé l’initiative Next Generation Learning Challenges (NGLC) qui s’efforce de réinventer l’éducation en explorant de nouveaux modèles, de nouvelles technologies et de nouvelles voies pour la réussite des étudiants visant à améliorer considérablement la qualité des expériences d’apprentissage américaines.

Un autre exemple de ces nouvelles méthodes éducatives est la Fondation Jean-François et Marie-Laure de Clermont-Tonnerre, créée en 2009. Son objectif est de faciliter l’accès des jeunes étudiants à l’éducation et à la culture. L’une de ses actions est la collaboration avec la fondation Niño Feliz pour couvrir les besoins de base des enfants pauvres en Bolivie.

Andrew Carnegie savait sans doute mieux que personne de quoi il parlait quand il affirmait que « le travail d’équipe permet à des personnes ordinaires de faire des choses extraordinaires » Ce grand philanthrope, figure emblématique du capitalisme américain aurait sans doute apprécié à sa juste valeur la mise en réseau et l’idée d’une certaine communauté d’apprentissage fédératrice des forces vives issues des technologies éprouvées et émergentes.

Il est plus que jamais nécessaire de mobiliser toutes les ressources intellectuelles disponibles pour faire face aux problèmes auxquels l’humanité est confrontée et les élèves et étudiants doivent apprendre aussi à développer des comportements propices à rendre possible une construction collective du savoir: on devient ce que l’on retient!